sdvoe av-over-ip

Au début, il n’y avait que des câbles vidéo, constitués de multiples petits fils : VGA, DVI et HDMI en tête. Et puis un jour, quelqu’un a eu l’idée d’utiliser un simple câble réseau type Catégorie 5 pour remplacer tout cela et atteindre de grandes longueurs.

Le câble réseau, un véritable câble audio/vidéo

Ce fut effectivement une excellente idée. Même si au début, chacun transformait un câble DVI ou HDMI en câble Cat.5 à sa façon. D’ailleurs, pour être précis, au tout début il fallait même deux câbles Cat.5 en parallèle. Puis on est arrivé à faire la même chose avec un seul, mais toujours de façon propriétaire. Résultat : on était tributaire des transmetteurs et des récepteurs d’un seul fabricant, voire d’une gamme bien précise au sein du catalogue d’un même fabricant.

Et puis est arrivé le HDBaseT, un standard pour la transmission vidéo HD sur un simple câble réseau. Là il devenait possible de mixer émetteurs et récepteurs de différents fabricant puisque c’est un standard. Certains écrans et vidéoprojecteurs professionnels ont même désormais des entrées HDBaseT.

Le futur de la distribution vidéo HD, 4K et plus, c’est l’AV-over-IP. Nous vous en parlions déjà il y a quelques semaines au sein du dossier que vous pouvez lire ou relire ici : [Dossier] 3 solutions modernes pour distribuer du HDMI.

Jusqu’ici également, chaque fabricant a créé son AV-over-IP dans son coin, à sa sauce. Inévitablement, un standard devait voir le jour, et c’est justement ce que propose l’alliance SDVoE.

Software Defined Video over Ethernet

L’alliance SDVoE a été fondée par six sociétés : Aquantia, Christie, Netgear, Semtech, Sony et ZeeVee. Comme vous le voyez, ce ne sont pas des novices de l’électronique, bien au contraire ! On a donc des acteurs des composants, de l’affichage, du réseau et de la distribution A/V. D’autres les ont déjà rejoint, comme Aurora, Belden, WyreStorm ou Xilinx.

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L’objectif est de créer un standard de diffusion audio/vidéo non plus sur un câble réseau point à point, mais directement à travers le réseau informatique. D’où le terme AV-over-IP. Le signal est encodé dans un format « informatique » afin de pouvoir transiter comme n’importe quelles autres données IP. Il est ensuite décodé au niveau de l’afficheur.

Pour illustrer le fonctionnement, c’est exactement ce que fait une caméra IP de sécurité : son signal vidéo est converti en un signal informatique lisible depuis n’importe quel ordinateur du réseau. Dans le cas du SDVoE, il faut remplacer la caméra IP par un lecteur Blu-ray ou un lecteur multimédia, et il faut remplacer l’ordinateur par un moniteur ou un vidéoprojecteur. Et vous avez le principe de l’AV-over-IP !

L’autre différence de taille, c’est le remplacement des matrices audio/vidéo par les switchs réseau : le nombre d’entrées et de sorties est virtuellement illimités. Enfin, si l’on tient compte des limites physiques des machines bien sûr.

SDVoE Christie Terra

Le passage au 10 Gigabits Ethernet

Pour transporter de la 4K, il faut un débit très important. Le SDVoE nécessite donc un réseau informatique 10 Gigabits Ethernet. Les composants réseaux dans ce domaine sont encore rares et coûteux, mais la démocratisation sera rapide. Comme le Gigabit a supplanté le 100 Mbps ces dernières années.

Si l’on veut transmettre de la 4K en IP via un réseau 1 Gigabit, il faut alors compresser le signal dans un ratio de 20:1. Ce qui est inacceptable en termes de qualité, surtout quand on sait qu’une source HDR ne passera pas dans tous les cas.

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Les avantages du SDVoE sont donc nombreux :

  • milliers d’entrées/milliers de sorties
  • 4K/60Hz 4:4:4 non compressée
  • zéro latence
  • support EDID et HDCP
  • contenu crypté
  • gestion KVM, murs d’images et mosaïques d’images
  • transmission USB, infrarouge, RS232 et Gigabit Ethernet

On retrouve tous les avantages que l’on connaît avec le HDBaseT, et bien plus encore. Celui-ci n’a pas dit son dernier mot puisqu’un HDBaseT-IP concurrent au SDVoE est en préparation ! Comme dans beaucoup de domaines, on trouve toujours deux grands leaders qui s’affrontent.

En bref, l’AV-over-IP, c’est pour bientôt. Les contenus en 4K et en 8K sont extrêmement gourmands en débit. Les transformer en données informatiques est déjà une bonne idée. Mais certains pensent que ce n’est que la première étape. La suivante, ce sera la disparition du cuivre pour lequel on arrive aux limites, et qui sera remplacé partout par la fibre optique. Le SDVoE comme le HDBaseT-IP passent aussi bien sur du câble cuivre Catégorie 5/6/7 que de la fibre. A réfléchir pour vos prochains projets de distribution audio/vidéo !

Plus d’infos : SDVoE

SDVoE avantages

13 réponses à [Dossier] Petit état des lieux du SDVoE, standard de l’AV-over-IP

  1. […] Comme tous les vidéoprojecteurs haut de gamme Christie, il dispose d’un écran et de touches pour sa configuration et sa maintenance. Le nombre d’entrées déjà important peut évoluer via des cartes en option. D’origine, il y a déjà : 12G-SDI, HDMI, DisplayPort, HDBaseT et fibre QSFP+. Cette connexion propriétaire sur fibre permet de déporter la source jusqu’à 4 km tout en conservant la qualité 4K@120 en 4:4:4. La vidéo sur IP au format SDVoE est possible en option (lire aussi Petit état des lieux du SDVoE, standard de l’AV-over-IP). […]

  2. […] de l’événementiel ou des salles de contrôle. Nous vous renvoyons vers notre article Petit état des lieux du SDVoE, standard de l’AV-over-IP pour plus de […]

  3. […] Christie. En option, il est possible d’ajouter des entrées, dont de la vidéo sur IP au format SDVoE. Enfin, huit optiques différentes sont […]

  4. […] en filaire comme en WiFi, le NDI se développe de plus en plus. Il est l’antithèse du SDVoE auquel il est complémentaire. Le SDVoE plutôt axé sur la qualité sans compression nécessite de […]

  5. […] pour un module OPS vient en complément pour ajouter en option le HDBaseT. Ou la vidéo sur IP SDVoE dans le futur par […]

  6. […] que les flux provenant des cartes d’entrées sur le serveur. Avec le support des formats SDVoE et NDI, il est facile d’ajouter de nouvelles sources vidéo provenant du réseau IP. Il en va […]

  7. […] sans aucune sortie audio. Et si en même temps ces appareils passaient à la vidéo (SDVoE par exemple) et à l’audio (AES67 par exemple) sur IP, l’unique prise sur la face arrière […]

  8. […] Au niveau de l’image, il couvre un espace colorimétrique deux fois plus important que la génération précédente (Rec. 2020). L’électronique TruLife+ lui permet de proposer l’intégralité des connexions nécessaires sans ajouter de cartes optionnelles : HDMI, DisplayPort, lien optique QSFP+, HDBaseT, SDVoE. […]

  9. […] point à point sur câble réseau ne sont pas assez performantes. Lightware a donc fait appel au protocole AV sur IP SDVoE. Sauf que dans le cas des TPX, il ne passe pas à travers les switch réseau : seules les liaisons […]

  10. […] le domaine professionnel, le développement du HDMI sur câble réseau (normes HDBaseT et SDVoE) permet déjà de se passer de cordons HDMI contraignants et […]

  11. […] standard SDVoE permet de faire passer un flux audio/vidéo à travers le réseau IP. Contrairement à beaucoup […]

  12. […] fibre selon les besoins afin d’aller de 300 mètres à 10 km. La technologie utilisée est le SDVoE, ce qui offre la possibilité d’utiliser un extender Lightware OPTX avec un récepteur […]

  13. […] Lightware améliore encore et toujours sa gamme d’interfaces Taurus dédiée principalement aux salles de réunion. Ces interfaces très complètes rassemblent les sources à diffuser vers l’afficheur de la salle, mais pas seulement. Cette nouvelle série Taurus TPN, en haut de laquelle trône le UCX-4×3-TPN-TX20, intègre la diffusion AVoIP via le protocole SDVoE. […]


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