[Dossier] HDBaseT 3.0, H.266, USB4 : toujours plus de débit pour la vidéo

La 4K et maintenant la 8K nous emmènent vers des images à la définition incroyable. Pour cela, encore faut-il pouvoir transporter les millions d’informations nécessaires dans de bonnes conditions. De plus, la demande ne s’arrête pas uniquement à la résolution, elle touche aussi la fréquence d’affichage, là aussi en augmentation constante. Voici trois normes à suivre qui vont révolutionner nos usages audiovisuels dans les mois et les années à venir.

HDBaseT 3.0 : du HDMI 2.0 pleine bande sur un câble Cat6a

La norme HDBaseT couvre tout ce qui concerne la distribution audiovisuelle sur câble Cat5 ou supérieur, sans passer par un réseau informatique. Le HDBaseT peut donc utiliser une infrastructure existante en point à point : un émetteur est relié à un récepteur. Au milieu, il est possible de placer une matrice HDBaseT pour gérer la distribution.

La dernière déclinaison 3.0 améliore le débit et donc la qualité d’image. En version HDBT 2.0, il est possible de transmettre un signal HDMI en 4K à 30 Hz. Avec le HDBaseT 3.0, la fréquence passe à 60 Hz en respectant l’échantillonnage en 4:4:4 et avec support du HDR Dolby Vision.

Le débit maximal est de 16 Gbps, ce qui est légèrement inférieur aux 18 Gbps nécessaires au HDMI 2.0. Les 2 Gbps ne sont pas perdus et n’occasionnent aucune perte ou compression. Le HDBaseT 3.0 arrive tout simplement à faire rentre les 10 bits du HDMI 2.0 dans 8 bits.

La distance maximale point à point est de 100 mètres et nécessite l’usage de câbles Cat6a. Le HDCP2.3 est transmis, tout comme l’USB et l’Ethernet 1Gb en parallèle du flux audio/vidéo. De plus, le courant est également disponible sur le câble via le Power over HDBaseT afin que l’émetteur puisse alimenter le récepteur, ou vice-versa.

H.266 : le nouveau codec vidéo ultra haute définition prêt pour la 5G

Nous vous en parlions dans l’un de nos derniers dossiers concernant les codecs pour la vidéo sur IP : le H.266 est le digne successeur du H.265. Il s’appelle aussi VVC, pour Versatile Video Coding, et il a été poussé par l’Institut Fraunhofer.

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Le VVC est un codec qui a pour but de compresser puis de décompresser un signal vidéo pour lui faire occuper le minimum de bande passante lors de sa transmission. Il permet d’économiser 50% par rapport au codec H.265 pour un contenu identique.

Dans un monde où 82% du trafic Internet est de la vidéo, cela compte beaucoup. Surtout à l’orée du lancement de la 5G où la vidéo continuera sans aucun doute à dominer les usages. Le VVC répondant aux standards ITU-T et ISO/IEC, il est étudié actuellement par les FAI et les broadcasters pour une adoption à venir.

Car tout le monde est gagnant avec un tel codec. Les fournisseurs de contenus car cela leur économise de la bande passante. Les utilisateurs car ils profitent d’une qualité accrue à débit équivalent, ou d’une augmentation substantielle lorsque des débits importants sont disponibles. Le VVC supporte le HDR dynamique, la vidéo à 360°, la réalité virtuelle, la 8K, etc.

USB4 : jusqu’à 80 Gbps pour le DisplayPort

Après différentes itérations de l’USB depuis 25 ans, nous voici arrivés à la quatrième grande génération. Cette fois-ci, on nous le promet, l’USB va devenir simple à vivre avec l’USB4. Plus de prise que l’on essaye de brancher dans le mauvais sens grâce à une fiche USB-C universelle obligatoire. Ca tombe bien, celle-ci se généralise partout. Et comme l’USB4 sera rétro-compatible jusqu’à l’USB 2.0, pas de problème !

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L’USB4 est une norme qui permet de faire passer sur un seul cordon l’audio/vidéo, les données et le courant. Comme le Thunderbolt 3 d’Apple finalement ! Toutefois, même si USB4 et TB3 sont intercompatibles semblables sur la plupart des points, ils pourront rester incompatibles pour certaines applications.

L’USB4 va exister en deux versions : 20 Gbps et 40 Gbps. Il embarque le standard DisplayPort Alt Mode pour la vidéo, ce qui permet d’obtenir de la 8K à 60 Hz ou de la 4K à 144 Hz, toujours avec du HDR. Dans ce cas, le cordon devient mono-directionnel et dédié uniquement à la vidéo pour passer les 80 Gbps nécessaires.

Comme le Thunderbolt 3, l’USB4 est capable de faire passer du courant jusqu’à 100 Watts pour alimenter un appareil et même recharger un ordinateur portable. Mais attention, avec ces très haut débits non compressés, les câbles devront être courts : 2 mètres maxi pour l’USB4 à 20Gbps et 80 cm pour l’USB4 à 40 Gbps !

Sources :

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