AV1 est le nom d’un tout nouveau Codec de transport du signal vidéo. L’objectif est de remplacer ou de concurrencer les Codecs existants tels que le VP9 de Google ou son concurrent le HEVC. AV1 est lui porté par l’Alliance for Open Media (ou AOMedia), une organisation supportée par de nombreux acteurs de l’audiovisuel et du réseau : Adobe, Apple, Amazon, ARM, Facebook, Google, Intel, Microsoft, Mozilla, Netflix, Nvidia, Twitch et VLC.
Qu’est-ce qu’un Codec vidéo ?
Le terme Codec signifie littéralement Codeur-décodeur. La partie codeur du Codec transforme un fichier vidéo original en un flux compressé prêt à être lu ou streamé. De l’autre côté, le récepteur décode le flux pour pouvoir afficher l’image.
Aujourd’hui, les Codecs se retrouvent partout où il y a des flux vidéos. Ceci afin de gagner de la place sans perdre en qualité, ou tout du moins, que cela ne se voit pas. Un Codec est utilisé sur les Blu-ray afin que le film prenne moins de place sur le disque. La TV sur Internet ou la vidéo à la demande utilisent aussi un Codec. Là aussi dans un but d’économie de place, et donc dans ce cas précis de bande passante.
D’un côté on a des fichiers vidéos qui prennent de plus en place avec des résolutions qui augmentent sans cesse (Ultra HD/4K). De l’autre, le besoin de transmettre de la vidéo à distance se généralise grace à des offres telles que celles de Netflix. Les Codec évoluent dans le temps grâce aux avancées technologiques. Si bien que les nouveaux Codecs sont toujours plus performants.
30 à 40% plus efficace que ses concurrents
Le Codec AV1 est 30 à 40% plus efficace que le VP9 et le HEVC ! En clair, cela signifie qu’une vidéo en Ultra HD pourrait se transmettre via une simple ligne ADSL 10 Mbps. C’est une avancée majeure qui offre l’accès à la vidéo dernière génération par Internet pour le plus grand nombre. Alors qu’il y a quelques années encore, cela aurait été impensable. Seule la fibre 100 Mbps aurait permis de lire des fichiers Ultra HD depuis Internet.
Le Codec AV1 se retrouvera potentiellement dans tous les services et produits qui reçoivent de la vidéo depuis Internet : navigateur web, console de jeu, TV connectée, etc.
Il pourrait même être utilisé dans les environnements professionnels et résidentiels. Pour la transmission de flux vidéos via le réseau local entre sources et afficheurs par exemple. En effet, certains appareils utilisent déjà aujourd’hui des Codecs moins efficaces pour la transmission du HDMI en AV-sur-IP. A condition de se satisfaire d’une certaine compression de l’image, dans le résidentiel, ou si l’on affiche essentiellement des images fixes demandant moins de travail au Codec, pour des présentations dans le corporate par exemple.
L’AV1 sera mis en place petit à petit, en plusieurs phases. Ce qui laissera le temps aux différents acteurs de mettre à jour leurs produits et services. En 2020, tous les appareils capables de lire et décoder de la vidéo devraient être compatibles AV1.