Dans ce dossier, nous allons effectuer un petit panorama des diff\u00e9rents standards et protocoles li\u00e9s \u00e0 l’AV, les nouveaux comme ceux en devenir. Voici sept exemples concernant aussi bien l’USB, le WiFi que l’AV sur IP. Pour certains, ce sont des solutions propri\u00e9taires, pour d’autres des tentatives de normalisation. Bien malin celui qui sait d\u00e9j\u00e0 lesquels sortiront du lot. Rendez-vous dans quelques ann\u00e9es pour le bilan !<\/strong><\/p>\n\n\n\n

HDBaseT 3.0<\/h2>\n\n\n\n

Le HDBaseT est l’une des fa\u00e7ons de transporter un signal audio\/vid\u00e9o sur un c\u00e2ble r\u00e9seau. Contrairement \u00e0 l’AV sur IP qui utilise le r\u00e9seau informatique, et peut donc passer \u00e0 travers des switchs, le HDBaseT fait du point \u00e0 point entre source et diffuseur. Les signaux et donn\u00e9es sont convertis sp\u00e9cifiquement pour utiliser les multi-paires d’un c\u00e2ble r\u00e9seau classique termin\u00e9 par des prises RJ45.<\/p>\n\n\n\n

L’adoption du HDBT 3.0 a d\u00e9but\u00e9 par les fabricants sp\u00e9cialis\u00e9s. Les sp\u00e9cifications sont semblables \u00e0 un cordon HDMI classique, mais avec une longueur de c\u00e2ble pouvant atteindre les 100 m\u00e8tres. Au bout de cette distance, le HDMI 2.0 est respect\u00e9, avec support de la 4K \u00e0 60 Hz et en 4:4:4. Le HDBT 3.0 accepte \u00e9galement le HDR dont le Dolby Vision. En parall\u00e8le de l’AV, une liaison de ce type transporte le r\u00e9seau Ethernet \u00e0 1 Gb et l’USB pour les fonctions KVM.<\/p>\n\n\n\n

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DisplayPort 2.0<\/h2>\n\n\n\n

Bien que le DisplayPort 2.0 ait \u00e9t\u00e9 valid\u00e9 il y a d\u00e9j\u00e0 trois ans, les premiers produits sortent seulement maintenant. En comparaison avec le DisplayPort 1.4 actuel, le DP 2.0 triple la bande passante pour monter \u00e0 80 Gbps. Il passe les meilleures r\u00e9solutions possibles qui n’existent m\u00eame pas encore comme la 4K \u00e0 240 Hz ou la 16K \u00e0 60 Hz.<\/p>\n\n\n\n

Plus proche de nous, un seul cordon peut passer deux flux vid\u00e9o 4K \u00e0 60 Hz en HDR en branchant deux moniteurs en s\u00e9rie, ou bien quatre flux 4K\/60 sans HDR. Actuellement, les trois fabricants principaux de puces vid\u00e9o que sont AMD, MediaTek et Realtek ont acquis la certification DP 2.0. Les connecteurs DisplayPort et Mini DisplayPort restent identiques. Il existe deux niveaux de certification des cordons : DP80 ou DP40, le nombre indiquant le d\u00e9bit maximal en Gbps.<\/p>\n\n\n\n

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USB4 \/ Thunderbolt 4<\/h2>\n\n\n\n

L’USB a beaucoup \u00e9volu\u00e9 ces derni\u00e8res ann\u00e9es. Pr\u00e9vu \u00e0 l’origine pour relier une souris, un clavier ou une webcam \u00e0 un ordinateur, il en fait beaucoup plus aujourd’hui. Tellement qu’il se met \u00e0 remplacer bien d’autres connexions dans une optique d’universalit\u00e9. D\u00e9sormais, c’est l’USB-C qui fait consensus. Sauf qu’il est pass\u00e9 par diverses \u00e9tapes pas toujours tr\u00e8s claires. Alors que le connecteur n’a pas chang\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

En effet, un cordon USB-C peut faire transiter les donn\u00e9es, la vid\u00e9o ou l’alimentation. Certains passent l’un ou l’autre, d’autres les trois, et avec des d\u00e9bits plus ou moins diff\u00e9rents ! Difficile de s’y retrouver. En basculant sur l’USB4, il ne reste plus que deux d\u00e9bits possibles : 20 Gbps ou 40 Gbps. Et m\u00eame plus simple encore dans l’environnement Mac : le Thunderbolt 4 est forc\u00e9ment \u00e0 40 Gbps et sait tout passer.<\/p>\n\n\n\n

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Wi-Fi 7<\/h2>\n\n\n\n

Le WiFi en est actuellement \u00e0 sa version 6. Il offre un d\u00e9bit maximum th\u00e9orique de 9.6 Gbps. Qualcomm et d’autres pr\u00e9parent d\u00e9j\u00e0 le WiFi 7 qui devrait \u00eatre disponible l’an prochain. Le d\u00e9bit va grimper \u00e0 33 Gbps ! Soit presque autant que l’USB4 et le Thunderbolt 4. On pourrait alors penser que les c\u00e2bles vont finir par dispara\u00eetre.<\/p>\n\n\n\n

Toutefois, dans les environnements audiovisuels, la stabilit\u00e9 de la connexion est critique. Elle prime sur les performances de d\u00e9bit. C’est pourquoi la puce Qualcomm ajoute d’autres sp\u00e9cificit\u00e9s dans cet objectif. Comme par exemple l’augmentation de la largeur de bande des canaux, multipli\u00e9e par deux, ou offrant \u00e0 la fois une phase de connexion plus rapide et adaptative pour couper court \u00e0 tout risque de d\u00e9connexion.<\/p>\n\n\n\n

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NDI 5<\/h2>\n\n\n\n

Au fur et \u00e0 mesure des g\u00e9n\u00e9rations, le NDI prend de l’ampleur dans le monde de l’AV. Ce protocole de diffusion audio<\/a> et vid\u00e9o \u00e0 travers le r\u00e9seau est essentiellement utilis\u00e9 dans le broadcast. Mais plein d’autres applications sont potentiellement possibles. Les flux NDI sont accessibles en local et partag\u00e9s \u00e0 travers Internet si besoin. <\/p>\n\n\n\n

Nous assistons \u00e0 la multiplication des fabricants qui ajoutent le NDI \u00e0 leurs interfaces<\/a> de gestion vid\u00e9o. Le NDI 5 arrivera-t-il \u00e0 sortir de son domaine de pr\u00e9dilection et \u00e0 venir concurrencer d’autres protocoles AV sur IP d\u00e9j\u00e0 \u00e9tablis ? <\/p>\n\n\n\n

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Dante AV<\/h2>\n\n\n\n

Apr\u00e8s avoir impos\u00e9 son protocole Dante dans l’audio<\/a>, la soci\u00e9t\u00e9 Audinate voudrait bien r\u00e9it\u00e9rer cet exploit dans la vid\u00e9o sur IP. Le Dante est utilis\u00e9 massivement dans les studios son du monde entier, sur sc\u00e8ne, dans les studios TV, etc. En reprenant la m\u00eame id\u00e9e tout en assurant une compatibilit\u00e9 avec les logiciels Dante existant, le Dante AV a potentiellement toutes les cartes en main.<\/p>\n\n\n\n

Si une installation audio<\/a> utilise d\u00e9j\u00e0 le Dante, il est plus facile et logique de proposer le Dante AV pour la vid\u00e9o, plut\u00f4t que de voir mettre en place un protocole concurrent. C’est sur cet avantage qu’Audinate compte pour se d\u00e9velopper. Le Dante AV transporte le HDMI 2.0 avec HDR, en 4K \u00e0 60 Hz et avec support de l’audio multicanaux 7.1.<\/p>\n\n\n\n

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IPMX<\/h2>\n\n\n\n

IPMX, pour Internet Protocol Media Experience<\/em>, est un nouveau standard AV sur IP open source qui se veut universel. Plut\u00f4t que de laisser les fabricants cr\u00e9er chacun dans leur coin leur propre protocole, le SMPTE, AMWA et AIMS ont \u00e9tabli l’IPMX. C’est globalement le m\u00eame principe que l’AES67 dans l’audio sur IP : un standard ma\u00eetre permettant les interconnexions entre protocoles. <\/p>\n\n\n\n

IPMX transmet audio et vid\u00e9o sur des r\u00e9seaux 1Gb ou sup\u00e9rieur (codec JPEG-XS). Il passe au minimum la 4K\/60 en 4:4:4, mais il peut monter \u00e0 144 Hz et en 8K. Le HDCP est pris en compte et la latence est inf\u00e9rieure \u00e0 1 frame. La promesse est belle, nous verrons comment les industriels de l’AV vont s’en emparer !<\/p>\n\n\n\n

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