La France est actuellement très présente sur le CES (Consumer Electronic Show) de Las Vegas, qui se déroule du 6 au 9 Janvier, notamment avec Angers qui entend devenir la capitale de l’objet connecté.

CES FRANCE

150 millions d’euros en 2013 et 500 millions d’euros en 2016, c’est ce que représente le marché français des objets connectés selon le cabinet Xerfi. Montres, électro-ménager, vêtements, drones … La France compte plusieurs leaders dans ce domaine, comme Sigfox, Withings, Sen.se ou Parrot. On parle même de « French touch » des objets connectés.

La part des objets intelligents dans les dépenses high-tech des Français ne dépassait pas 1,5 % en 2013 mais selon les estimations de Xerfi, elle sera de 3 % en 2016. L’intérêt des consommateurs est là mais la question de la production se pose. Car il ne s’agit pas seulement d’innover. Encore faut-il produire…sans sous-traiter systématiquement à l’étranger.

Eric Carreel, cofondateur de Withings (société spécialisée dans le domaine de la santé) pense que la filière « ne pourra continuer à innover et à garder une bonne structure de marge qu’à condition de savoir recréer localement un tissu d’entreprises innovantes », lequel « comprend la production mécanique, la production électronique, les capacités d’industrialisation et la conception. » Très investi, c’est lui qui pilote le plan des objets connectés du Gouvernement ainsi que le projet de la Cité des objets connectés d’Angers. Il prend en exemple l’horlogerie suisse dont la qualité et l’innovation ont été rendues possibles « grâce à un eco-système comprenant tous les métiers de l’horlogerie, de la métallurgie au silicium en passant par l’industrie du quartz

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Le défi de la Cité des objets connectés est de créer un tel écosystème. Angers veut inventer un nouveau modèle au service de l’innovation de ce secteur en rassemblant en un même lieu un laboratoire de fabrication, un centre d’innovation technologique et des usines de production. Les créateurs pourront ainsi réaliser des prototypes grâce à des imprimantes 3D, puis des pré-séries, en s’appuyant sur un réseau d’industriels en électronique, informatique, mécanique, plasturgie… La Cité des objets connectés veut aussi servir de vitrine du secteur grâce à un showroom.

C’est dans le quartier d’Orgemont, sur les 16.000 m2 du site de l’usine occupé jusqu’à présent par Valéo, que la Cité s’installera. 6000 m2 seront alloués aux acteurs privés du projet. La Cité devrait mobiliser 19 millions d’euros sur trois ans et employer, en emplois directs, une cinquantaine de personnes. Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat, chargée du numérique lance officiellement la Cité au CES. Elle a également annoncé que pour la première fois, le tiers des startups présentes au salon seront françaises, dont un bon nombre liées aux objets connectés. Le CES sera donc un beau coup de projecteur pour la filière en général. Quand à la Cité, c’est en mai prochain qu’elle ouvrira ses portes.